PROJECTION GARDAREM LA LENGA

Certains sont venus de loin pour voir ce documentaire, Nimes, Monpellier et Sète se sont disputés des places avec les pompignanais et autres proches voisins de notre village. Car ce documentaire fait la part belle à ce que d’aucuns considèrent comme une chose passée voire morte.

A l’heure où l’on prend conscience de la nécessité de préserver le vivant , de la plus petite fourmi à la plus méritante chauve souris en passant par le végétal et ses merveilles d’équilibre il apparait que les langues font partie intégrante de la biodiversité de la planète et qu’à les abandonner, tout un chacun serait perdant. Et si le patrimoine ce n’était pas qu’une question de batis menacés de ruine, si le matrimoine comprenait la langue maternelle et arrivait à se faire une place en ces temps de ME TOO ? Et si l’écologie prenait en compte le vivant humain dans l’ intégralité et la richesse de sa variété ?

Entendre des enfants parler, écouter les témoignages des anciens dans leur rapport à cette langue, voir les initiatives menées ici et là pour donner une place à une langue dite régionale et qui n’a aucun lieu d’expression dans l’espace public du pays des droits de l’Homme, ça a fait sacrément réagir le public. Après la projection, dialoguer avec Marc KHANNE, venu tout exprès pour accompagner le film qu’il a réalisé fut un moment très riche. On a vu un échange avec un public aussi surpris que touché par le cheminement d’un réalisateur qui découvre qu’une langue autre que le français est parlée dans son nouveau lieu de vie.
La curiosité de Marc et son intérêt pour la question des langues offrent un outil cinématographique et pédagogique aussi percutant pour les informés de la question linguistique que pour les découvreurs. Et ça, ce fut dit clairement et sous diverses formes dans la salle.

Merci à Marc KHANNEd’être venus jusqu’à nous, merci à Alexandre Scalisi qui prête sans compter son matériel de projection et de son, merci à la mairie qui nous ouvre la salle et … à bientôt !

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